À 125 mètres d’altitude et à 16 km de Mantes-la-Jolie, Neauphlette,
en limite ouest des Yvelines, et des communes de Boissy-Mauvoisin, Bréval (gare SNCF et Transilien), Ménerville et Longnes, est à seulement quelques centaines de mètres des départements de l’Eure et Loir et de l’Eure. Située aux confins de trois régions : l’Ile de France, le Centre-Val-de-Loire et la Normandie, sur une superficie de 972 ha, Neauphlette est desservie par plus de 18 km de routes communales et environ 35 km de chemins ruraux, qui s’étendent sur les plateaux agricoles du Drouais, de part et d’autre de la petite vallée du Radon, ruisseau appartenant au bassin de I’Eure. Le village existe depuis la préhistoire : les Carnutes occupaient la région du 7éme au 2éme siècle avant JC, et nous ont laissé la Pierre Grise, menhir situé au hameau des Loges…
La première église en pierres date de 1177, elle est brûlée à la fin du 12ème siècle par Henri II, roi d'Angleterre et duc de Normandie. Les habitants de Neauphlette la reconstruiront au 13ème siècle et l’agrandiront au 16ème. C’était une grande église à 6 travées, plusieurs fois remaniée, à l’époque où les habitants de Neauphlette étaient nombreux. Nous lisons sur la cloche qu’elle a été nommée « Désirée » par un certain Jacques Nicolas Bocquet ; or, nous savons que Nicolas Bocquet était instituteur à Neauphlette jusqu’ en 1836 : la cloche a donc été bénie et installée à cette époque. Au 20e siècle, l'église souffre beaucoup, elle est déconsacrée en 1928 ; le mobilier, la toiture, les pierres et la charpente sont vendus et dispersés dans les années cinquante. On retrouve quelques pierres tombales utilisées pour créer le tablier de la passerelle qui traverse le Radon, près du lavoir. Aujourd’hui, il ne reste de cette église que la haute tour carrée du clocher, placée contre l'ancien pignon occidental et quelques ruines de la nef et du chœur. Cet édifice du patrimoine communal est régulièrement entretenu par la municipalité : le clocher est restauré en 1960 pour la somme de 8389 Francs (1279 Euros) grâce à une souscription. Plus récemment, la toiture a été refaite et un coq posé à son sommet. Le vitrail actuel est une œuvre du milieu du 19ème siècle, posé en 1998 ; il représente saint Martin, soldat romain, patron de l’église, partageant son manteau avec un pauvre et il fut mis en place par un artisan de Chartres. Les Neauphlettois apprécient ce lieu, visible de loin, témoin des étapes de la vie des habitants de leur village. Ils ont à cœur de maintenir en état et de mettre en valeur ce patrimoine reçu de leurs ancêtres. Son emplacement remarquablement situé au cœur du village, est régulièrement utilisé pour des rencontres festives entre habitants. Jusqu’au siècle dernier, la vie de Neauphlette était organisée en autosubsistance, avec des moulins, des vergers, des pommiers à cidre et même des vignes. Avec la proximité de la ligne de chemin de fer vers Paris, que l’on peut joindre en 50 minutes en prenant le train à la gare toute proche de Bréval, Neauphlette se développe rapidement. La cloche "Désirée" | Non loin du lavoir, un autre élément emblématique du village est son église Saint-Martin, dont la construction en bois remonte au 9 ème siècle. |